Que dire? Incroyable Werner Herzog. Je vénère l'homme et ses films de fiction, mais j'ai un peu de difficulté à tomber amoureux de ses films documentaires. Souvent, je considère ces derniers comme moins puissants que ses fictions. Par exemple, sa vraie fiction/ faux documentaire intitulé Incident at Loch Ness comportait des idées intéressantes et originales, mais laissait plutôt indifférent pendant et après son visionnement.
Grizzly Man, lui, même s'il s'agit d'un documentaire, s'est doucement infiltré en moi pendant le visionnement pour me frapper ensuite et me hanter. Le même phénomène s'est produit avec tous ses films de fiction et aussi avec Andrei Rublov et Stalker de Tarkovski. Revenons à Grizzly Man.
L'écologiste original Timothy Treadwell vivait ses étés depuis treize ans avec les grizzlis de l'Alaska dans le but de promouvoir leur protection et de les faire connaître, surtout auprès des jeunes. Il a passé la majorité de ses étés seul, avec son caméscope... et les grizzlis à une distance de quelques mètres.
Le treizième été, son amie Amie Huguenard l'accompagne. Mais, cette fois, dans un excès de confiance et de témérité inexplicables, il reste plus longtemps dans la zone alors que ses amis grizzlis ont déjà quitté les lieux pour hiberner et que d'autres ours inconnus, inquiétants et affamés viennent roder près de notre expert. Et bien oui, Treadwell et son amie finissent leur périple sur Terre atrocement dévorés à tour de rôle par un grizzli, parmi les cris horrifiés de Huguenard terrorisée.
Herzog est un réalisateur plein de respect qui cherche ici à comprendre ce qui pousse intérieurement un marginal tel que Treadwell à prendre de tels risques. Quel est son idéal? Que recherche-t-il vraiment?
Par des entrevues avec les proches de Treadwell et en puisant à même les dizaines d'heures de vidéo qu'avait tournées Treadwell durant ses années passées en Alaska, Herzog nous plonge dans cette expérience risquée mais exaltante qui a mené à une fin atroce qui était peut-être un idéal pour Treadwell.
Plus de 30 ans après Aguirre: The Wrath of God, Herzog nous plonge dans une quête destructrice qui n'est pas sans rappeler les aventuriers idéalistes Aguirre et Fitzcarraldo.
Sommes-nous à la recherche de nous-mêmes?
2 commentaires:
Ça fait longtemps que j'ai hâte de voir ce film, j'avais lu un peu sur le sujet et ça m'intriguait énormément.
Vraiment hâte de le voir...
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