samedi, juin 23, 2007

Tag littéraire

Marmel m'a passé la tag cybernétique littéraire, ce qui veut dire que je dois purger le mal en débloguant le tout. Voilà qui commence bien.

Étant plutôt un lecteur à digeston lente de romans interminables ou d'oeuvres philosophiques, ou encore de magazines, je n'ai pas lu tant d'auteurs ni de titres qu'on pourrait le penser, mais je me prête au jeu tout de même.

4 livres qui ont marqué mon enfance
-La Bible, croyez-moi, les histoires bibliques marquent une enfance
-Robinson Crusoé, mon premier roman après les Oui-Oui et avant les Club des 5
-Plusieurs Jules Verne
-David Copperfield de Charles Dickens

4 écrivains que je relirais, encore et encore
- Marcel Proust, ses phrases m’épatent à tout coup
- Lao Zi: riche sagesse profonde
- Bible: riche sagesse profonde (et histoire)
- Boris Vian

4 écrivains que je ne relirai plus
- Ayn Rand, Je méprise son idéologie
-Nietzsche, trop révolté contre tout et intense
-Michel Beaudry, parce que de toute façon mes collègues me le relisent sans cesse à mon grand damne
-Kant, trop lourd, je n’ai plus le temps

4 livres à lire, en attente dans ma bibliothèque (et j'ai très hâte)
-L’image-mouvement de Gilles Deleuze
-L’image-temps de Gilles Deleuze
- Chroniques de cinéma de Roger Leenhardt
- La Guerre et la paix de Leon Tolstoi

4 livres que je suis en train de lire
- Qu’est-ce que le cinéma? d’André Bazin
-Madame Bovary de Gustave Flaubert
- Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus
-Le traité du désespoir de Søren Kierkegaard

4 livres que je n'ai pas terminé
-1984 de Orson Welles (le beau lapsus qui me poursuit, je le laisse pour votre plus grand plaisir), ben c’est ça
-L’histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide
-Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche
- Eyeless in Gaza, de Aldous Huxley

4 livres que j'apporterais sur une île déserte
- Je comprends le principe, déjà j’aurais donné 4 livres pour «4 livres que j’apporterais en prison», mais sur une vraie, vraie île déserte? Le guide universel de la survie en 4 tomes, si ça existe!

Et puis tenez, on va garder le principe du 4, je tague Ivan, Martin, Mélanie et Jeff.

vendredi, juin 22, 2007

Bazin du jour

Une belle conclusion pour un texte, y a pas à dire.

«Ce n'est point un réalisme du sujet, mais du style. Il est peut-être le seul metteur en scène (Rossellini) au monde à savoir nous intéresser à une action tout en la laissant objectivement sur le même plan de mise en scène que son contexte. Notre émotion y est pure de toute sentimentalité, c'est qu'elle a été contrainte de se réfléchir sur notre intelligence. Ce n'est pas l'acteur qui nous émeut, ni l'événement, mais le sens que nous sommes contraints d'en dégager. Dans cette mise en scène, le sens moral ou dramatique n'est jamais apparent à la surface de la réalité; pourtant nous ne pouvons éviter de savoir quel il est si nous avons une conscience. N'est-ce point là une solide définition du réalisme en art: contraindre l'esprit à prendre parti sans tricher avec les êtres et les choses?»
«Allemagne, année zéro» dans la revue Esprit, 1949, in 7e art, Qu'est-ce que le cinéma, III Cinéma et Sociologie, L'Enfance sans mythes, 1961.

jeudi, juin 21, 2007

Suggestions DVD

C’est mort sur mon blogue, mais mon gazon est vert, mon plant de houblon haut et ma peau hâlée de soleil. Si vous voyez ce que je veux dire. De retour à une autre forme de culture, donc, puisque je ne suis pas encore Out of business comme Janmi, qui semble s’être débranché pour un temps indéterminé. Très dommage comme le souligne Simon Dor.

Vous avez peut-être vu des classiques de Jean Renoir tels que La Grande Illusion, La Bête humaine, La Règle du jeu ou encore Le Carrosse d’or, et bien si l’envie vous prend de voir quelques films de plus du même auteur sans passer par la cinémathèque ou l’ONF, sachez que depuis le 24 avril vous pouvez vous procurer le coffret Jean Renoir Collection pour 27$ CAN (voir sur Amazon). Cette édition beaucoup moins coûteuse que n’importe quel Criterion comprend 7 films: La fille de l'eau (1925), Nana (1926), Sur un air de Charleston (1927), La petite marchande d'allumettes (1928), La Marseillaise (1938), Le testament du Docteur Cordelier (1959) et Le Caporal épinglé (1962).

Les films restaurés et édités par StudioCanal et la Cinémathèque française sont tout simplement ici récupérés et distribués par Lionsgate en format NTSC. On aura ajouté au passage des sous-titres anglais desquels nous pouvons nous dispenser sans problème comme auditeur francophone. Les intertitres - qu'on a dû retraduire de l'anglais pour cause d'avoir égarés les originaux - sont en français.

Fait à noter, la femme de Jean Renoir, Catherine Hessling, se retrouve dans les quatre films muets. Hessling a joué un grand rôle dans la carrière de Renoir puisque sans elle, le réalisateur n’aurait peut-être jamais touché à une caméra de sa vie.

«« Moi, je n’ai jamais voulu être vedette de cinéma, jamais; c’est Renoir qui disait : j’userai s’il le faut de mon droit marital pour te faire tourner ». Jean Renoir confirme ces dires dans ses Mémoires en insistant sur le fait qu’il n’a mis les pieds dans ce métier que dans l’espoir de faire de sa femme une vedette». (Allez sur Wikipédia pour en savoir un peu plus)

J'appelle aussi votre attention sur ces DVD sortis cette semaine sur le marché :

IF.... (1968), édité chez Criterion, drame anglais de Lindsay Anderson avec Malcolm McDowell (avant Orange Mécanique donc). Un film très ancré dans les problèmes et les changements sociaux de l’époque.

Des lycéens anglais se révoltent violemment contre le système éducatif et la discipline de fer de leur établissement. Ils vont même jusqu'à tirer sur la foule le jour de la remise des prix.

RAINING STONES (1993), édité chez Koch Lorber, comédie dramatique de Ken Loach. J’aimerais bien voir ça, une comédie de Loach.

À travers l'histoire de la famille Williams et de son chef Bob, au chômage depuis de long mois, évocation de la misère ordinaire des populations qui vivent à la périphérie de Manchester.

SWEET MOVIE (1974), édité chez Criterion, comédie canadienne (!) d’une réalisatrice yougoslave, Dusan Makavejev, avec Carole Laure en miss monde! Là, je suis vraiment curieux! Qui a déjà entendu parler d’un tel film canadien? Vraiment, on méconnaît notre cinéma.

Les aventures érotiques et existentielles de miss Monde racontées dans une fable bouffonne et fantasque qui traite de la libération de l'homme sous toutes ses formes.

WR: MYSTERIES OF THE ORGANISM (1971), édité chez Criterion, comédie yougoslave de la même réalisatrice Dusan Makavejev. Quelque chose me dit que ce film respire la liberté créatrice comme on n’en trouve pas un milligramme dans les Nitro et Spiderman de ce monde.

Docu-fiction surréaliste explorant les avenues psychologiques et philosophiques de la libération sexuelle d'une jeune fille slave.