dimanche, mars 12, 2006

Éphémérides 12 mars

Il est né un 12 mars
L'écrivain américain Jack Kerouac (1922-69)


Ils nous ont quitté un 12 mars
2002: le peintre québécois Jean-Paul Riopelle (1924)
1925: Sun Yat-Sen, père de la république en Chine (1866)
1507: César Borgia, fils du pape Alexandre VI et modèle de Machiavel pour Le prince (1475)

vendredi, mars 10, 2006

Deux éphémérides, 11 mars

Il est né un 11 mars
Le cinéaste québécois Claude Jutra (1930-86)

1818: Mary Shelley publie son roman Frankenstein ou le Prométhée moderne.

Le derrière paie

La plupart des journalistes, et même des rédacteurs, rêvent d'informer le public, de couvrir des événements qui changeront le monde, de comprendre la société, etc. Sur un site web d'information comme Canoë, nous avons la chance de voir l'effet que produit chaque nouvelle sur nos internautes grâce à des statistiques très précises. Force est de constater que c'est la partie animal du cerveau qui fonctionne le plus chez l'internaute moyen et que l'information «sérieuse» prend vite le bord.

Cette semaine, de tout ce qui s'est passé dans le monde, c'est le derrière de Mariah qui l'a emporté haut la main.
Mariah perd son derrière! a été trois fois plus populaire que le numéro un «sérieux» d'infos Québec, la pire des provinces?. On peut au moins se consoler avec le numéro deux de Culture/Showbiz qui a trait aux Oscars Crash sacré meilleur film de l'année.

Je sais très bien que ce genre de nouvelle attire l'attention d'internautes aux intérêts divers qui ne viennent pas sur un site d'information uniquement pour lire ce genre de nouvelles, mais je ne comprendrai jamais ce genre de curiosité purement instinctive qui semble répandue. Que peut-on apprendre sur les fesses de Mariah qui changera notre vision de l'art, de la vie ou même de la chanteuse? Absolument rien à mon avis. Et que dire de cette nouvelle d'infos qui se retrouve en troisième place: Des patientes forcées de se mettre dans la position du petit chien?

Je ne me lancerai même pas dans le monologue à savoir si les journalistes doivent donner aux gens ce «qu'ils veulent» ou s'ils ont une mission éducative, si tout cela est lié à des intérêts mercantiles, etc. Une certitude demeure cependant, les gens du milieu de l'information (j'entends ceux qui veulent vraiment informer) trouve toujours ce phénomène agaçant.

jeudi, mars 09, 2006

Tout un party à Brooklyn

J'ai découvert Michel Gondry avec Eternal Sunshine of the Spotless Mind et cela m'intriguait qu'un Français fasse un film avec Jim Carrey d'après un scénario de Charlie Kaufman. Quand j'ai vu le DVD Director's Series, Vol. 3 - The Work of Director Michel Gondry (2003), je me suis empressé de le louer en même temps que Director's Series, Vol. 1 - The Work of Director Spike Jonze (2003). Le parcours de Gondry est vraiment intéressant à découvrir par ce DVD, on y voit ses débuts (avant le cinéma de fiction) dans les domaines du vidéoclip et du film d'animation.

C'est parce que j'aime bien suivre ce qu'il fait, sans compter que je dois bien produire des critiques si petit soit le film, que je suis allé voir son dernier film intitulé Dave's Chappelle Block Party. Comme je ne connais pas tellement la culture populaire américaine, j'ai découvert l'humoriste américain par ce film qui a pour sujet à la fois l'organisation du party et le party de Chappelle. Sans pour autant être un amateur de musique hip hop au point de m'en acheter ou même d'en télécharger, j'aime bien ce style de musique. Ce sont vraiment des artistes de talent que Chappelle a réunis. Mais là je commence à répéter ce que j'ai déjà dit dans ma critique.

Critique sur Canoë

Au sein de sa mère


Voilà, ce fut confirmé cette semaine, notre premier fils Ludovic aura un frère. Nous hésitons encore entre Antonin, Mathis, Lancelot et Tristan. J'aurais bien aimé Achille, Ajax, Agamemnon, Hector ou Horace, mais ça ne fait pas fureur, en commençant par Sara... :-)

Diaphane et canceller

Diaphane: adj. 1- Qui laisse passer à travers soi les rayons lumineux sans laisser distinguer la forme des objets. 2- Littér. Et fig. Eau diaphane. Des mains diaphanes: blanches et à la peau fine. N. f.: Diaphanéité

Angl.: canceller / to cancel
J'ai été abasourdi d'apprendre que ce terme que j'utilisais aussi souvent qu'annuler n'existe tout simplement pas en français!

En langue courante, les mots canceller et cancellation viennent des formes anglaises to cancel et cancellation. Ils sont utilisés principalement à l'oral et doivent être remplacés par annuler et annulation.

Le verbe canceller et le nom cancellation ne sont, pour ainsi dire, plus utilisés en français. En effet, on ne trouve attesté dans notre langue le terme cancellation qu'en droit ancien.

dimanche, mars 05, 2006

Cinéma québécois: d'un Aurore à l'autre

Un coffret de 5 DVD regroupant 13 films auxquels a participé Michel Brault vient d'être lancé par l'ONF. L'institution l'a déjà fait pour d'autres artistes importants tels que Pierre Perrault, Gilles Groulx et Denys Arcand.

Lorsque j'ai écrit mon article au sujet de ce coffret, j'étais conscient du peu d'intérêt du public envers ce cinéaste qui occupe pourtant une place importante dans l'histoire et la naissance du cinéma québécois. J'écrivais d'ailleurs «Une minorité de Québécois connaît l'importance de la contribution de Michel Brault à la naissance du cinéma québécois au cours des années 1950.» Malgré mes attentes peu élevées, j'ai dû me rendre à l'évidence que la réalité est pire. Les statistiques de fréquentation ont été inférieures à ce que je pouvais imaginer. Je n'aurais pas cru qu'il y ait aussi peu d'intérêt pour le sujet.

À bien y penser, c'est peut-être un peu ma faute aussi. J'aurais peut-être dû faire un rapprochement entre le premier film Aurore, auquel Brault a participé comme assistant caméraman, la naissance du cinéma québécois et le film Aurore plus récent qui représente notre cinéma actuel bien portant. J'aurais pu l'intituler “D'un Aurore à l'autre” et attirer davantage l'attention sur Brault.

J'ai essayé de tout avaler le contenu en une fin de semaine (livret inclus), mais ce fut mission impossible. Il me reste encore des films et un documentaire à visionner. C'est vraiment un très bon coffret.

Critique (ou éloge) sur Canoë

J'attends avec impatience la sortie prévue en 2006 par l'ONF de l'intégrale de l'oeuvre d'un artiste qui a marqué non seulement le cinéma canadien, mais également américain: Norman McLaren. En 1955, il a remporté à Cannes la Palme d’Or du court métrage pour son film Blinkity Blank.

Kirikou, le ptit Africain tout nu

Le film d'animation Kirikou et les bêtes sauvages, Kirikou 2 pourrait-on dire, vient de sortir dans les cinémas du Québec le 3 mars. Il y a quelques années de cela, alors que nous venions d'aménager sur le Plateau Mont-Royal, Sara et moi avions vu le premier film, Kirikou et la sorcière, au Théâtre de verdure du Parc Lafontaine, presque par hasard, simplement pour le plaisir de faire une sortie. Nous avions eu toute une surprise. Être plongés au coeur d'un récit original africain dans lequel le bébé parle avant même de naître pour par la suite, à peine est-il né, sauver sa petite communauté par son courage et sa sagacité, tout cela nous avait jetés par terre.

Le deuxième film sur les aventures de Kirikou n'amène pas du tout d'effet de surprise ni même de nouveauté. Il n'échappe donc en rien au phénomène du «le premier film a eu du succès, profitons-en pour faire une suite».

En le comparant aux autres films d'animation disponibles sur le marché en ce moment, Kirikou possède son univers particulier. Il faut dire que le réalisateur Michel Ocelot a grandi en Guinée d'où il a rapporté une culture à la fois française et africaine. Dans ce film français, les voix des personnages sont faites par des Africains et les dessins par des Vietnamiens. À souligner en terminant, la musique est composée par Manu Dibango.

Dernier commentaire, j'ai trouvé bien drôle de voir les femmes africaines représentées avec des seins nus aussi proéminents, ronds et fermes. Ça ne correspond pas tellement à ce que j'ai vu dans les documentaires! :P

Si vous aimez quelque peu les films d'animation, voyez plutôt le premier Kirikou si ce n'est déjà fait.

Critique sur Canoë

Infrangible et étudiant au secondaire

Un très beau mot que j'ai découvert cette semaine et que j'espère ne pas oublier trop vite.

Infrangible: adj. Littér. Qui ne peut être brisé, détruit, rompu. Il s'agit de l'antonyme de frangible, mot de l'ancien français qui était lui-même formé d'après le latin fragilis, duquel nous avons aujourd'hui fragile et frêle. Plutôt que d'utiliser indestructible (qui n'est pas très poétique) ou solide (qui est plutôt banal), voilà un mot qui sonne bien et qui peut être utilisé dans bien des contextes: amour, relation, amitié, couple, etc. Le dictionnaire nous donne cet exemple: Il avait peur «de conférer soudain (à ses craintes) une infrangible réalité». (Roger Martin du Gard)

Angl.: étudiants au secondaire / students
On devrait dire «élèves», le terme étudiant s'applique uniquement à un élève d'une université. Étudiant universitaire est un pléonasme.
L'OQLF nous apprend que «Au Québec, l'enseignement supérieur est constitué de l'enseignement collégial et de l'enseignement universitaire. C'est pourquoi, il est maintenant admis d'appeler étudiant, l'élève qui fait des études collégiales. Lorsque ce dernier fréquente un cégep, on l'appelle aussi cégépien». Depuis ce temps (2005), étudiant universitaire devient probablement moins un pléonasme puisqu'il faut bien distinguer entre ceux du cégep et de l'université.

Blogues insignifiants

Ouf, une grosse semaine où j'ai réalisé que ce n'est pas toujours facile de nourrir son blogue domestique. Étant donné que je me suis fixé comme règle d'y écrire au moins une fois par semaine, j'atteins quasimment l'objectif en ajoutant un billet aujourd'hui. ;)

La semaine dernière, dans sa chronique quotidienne du Journal de Montréal, Franco Nuovo a écrit deux fois plutôt qu'une au sujet des blogues après que son patron lui ait demandé s'il voulait en commencer un. Il faut dire que c'est la mode en ce moment chez Quebecor. En témoigne l'arrivée sur Canoë des blogues de divers chroniqueurs du Journal de Montréal: Patrick Lagacé, Jean-François Codère et l'insignifiante Jasmine Legault. Sans compter le nouveau blogue de Canoë qui regroupe des billets de divers employés de Quebecor, que ceux-ci soient de LCN, Canoë ou du Journal.

Franco Nuovo ne voit aucun intérêt aux blogues. En ce qui le concerne, facile à dire qu'en on considère qu'il peut dire son opinion presque chaque jour dans une colonne visible d'un des journaux les plus lus au Québec. Foglia aussi pourrait dire que le blogue est inutile.

Plutôt que de se questionner sur l'existence des blogues personnels où les gens partagent leurs opinions et leurs expériences avec qui bon leur semble, Nuovo aurait dû s'interroger sur l'existence des blogues d'entreprise. Quel intérêt y a-t-il à faire un blogue d'entreprise où les journalistes ne pourront pas critiquer librement leur travail ni leur employeur? Ce n'est pas non plus sur ce genre de blogues que les gens vont nous parler de leur vie personnelle, ce serait mal placé je crois.

Enfin, Nuovo a le mérite de faire réagir avec ses deux chroniques, c'est la raison pour laquelle il est engagé au Journal.

Un blogue, quossa donne?
Blogueur, va!