mardi, mai 19, 2009

Cinéma turc à l'honneur


Roland Smith ne lâche pas et nous propose dès le 22 mai la 1ère semaine du film turc de Montréal. 7 jours, 7 films, un film par jour et tous en 35mm, svp. Et ces films ont vraiment l’air bien. Évidemment, Nuages de mai et Distant de Nuri Bilge Ceylan (son Three Monkeys y sera également à l’affiche dès le 22 mai, en numérique), mais aussi d’autres films qui ont remporté des prix à Ankara, Istanbul, Antalya et ailleurs. Pour le premier film à l’affiche, Les Voitures révolutionnaires, ils ont même réussi à convaincre le réalisateur Tolga Örnek de venir à la représentation.

Parlant de Roland Smith, Marcel Jean a fait un portrait du cinéphile dans le dernier numéro de 24 Images (très bien d’ailleurs, ils soulignent leur 30e).

Roland Smith :


Combien de générations de cinéphiles doivent à Roland Smith une partie de leur éducation cinématographique ? Plusieurs, à n’en pas douter. C’est que depuis la décennie 1960, l’homme a géré, à un moment ou à un autre, un nombre impressionnant de salles de répertoire. D’abord le Verdi, boulevard Saint-Laurent, puis l’Outremont, le Cartier (à Québec), le 2001, le Festival, le Lumière, l’Autre Cinéma, le Laurier et, maintenant, le Cinéma du Parc. Passionné, infatigable, boulimique, nerveux, Roland Smith a connu une véritable période de grâce avec l’Outremont, de 1971 à 1987, alors qu’il a fait connaître L’homme de marbre et Le chef d’orchestre de Wajda, qu’il a défendu un Arthur Penn presque en disgrâce (à l’époque de Four Friends), qu’il a ressorti en grande pompe La règle du jeu de Renoir et Queen Kelly de Stroheim. Au milieu des années 1980, avant même que La boîte noire apparaisse, il tenait un club vidéo dans un espace adjacent à l’Outremont. C’est là qu’on se précipitait pour louer Berlin Alexanderplatz, majestueuse série de Fassbinder. Alors que la masse des amoureux du cinéma restait sur ses gardes, lui accueillait déjà la vidéo avec curiosité. C’est ainsi qu’il a par la suite œuvré dans ce domaine, gérant notamment le SuperClub Vidéotron de l’avenue du Mont-Royal en bonifiant l’inventaire du commerce de sa collection personnelle de vidéocassettes (quelques milliers de titres). Aussi distributeur (Rois et reines de Desplechin) et éditeur DVD (il a sorti Les états nordiques de Denis Côté), Roland Smith est un activiste du cinéma.


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