jeudi, novembre 01, 2007

Nous les Québécois, on se flatte et on ronronne

Un peu plus et je ne pouvais plus jamais vous parler faute de me souvenir de mon mot de passe sur blogger, c'est tout dire. Mais la scie à chaîne est bien affutée et le bois de poêle s'entasse dans le cabanon.

Pendant que je finalise ma propre critique tiède et trop gentille sur le film Comment survivre à sa mère (Surviving a bad comedy), je tombe sur cette «critique» de mon collègue indirect - par convergence - du Gournal (prononcez «gourrrr» comme dans gourde, gourer ou gore) de Mourrial où il dit par exemple:

«Les créateurs de Mambo Italiano font mouche à nouveau avec Surviving My Mother, une irrésistible comédie dramatique qui mélange habilement l’humour et le drame».

«On reconnaît dès les premières minutes le ton et l’efficacité des dialogues de Galluccio et la réalisation rythmée et dynamique de Gaudreault».

«Aussi, autant l’écriture et les gags sont plus fins et plus subtils, autant la réalisation est plus inspirée et plus poussée. Bonne idée, par exemple, ces messages textes échangés d’un cellulaire l’autre qui défilent sur l’écran».

Misère. À lire cette critique, on a l'impression qu'on va s'amuser et se délecter, pourquoi pas un mélange entre Woody Allen, Veber et Almodovar tant qu'à y être.

Et là je tombe sur cette autre critique d'Eddie Cockrell du Variety et je me dis, «mais c'est ça que je veux écrire!» Fouettez-moi le chat quelqu'un, que le minou Cottonelle sorte ses griffes!

In English, please.

Even more broadly played and annoyingly self-conscious than helmer Emile Gaudreault's modest-grossing "Mambo Italiano" (2003), "Surviving My Mother" is an all-over-the-map Canuck dysfunctional family saga that's a challenge to withstand. Call it "Canadian Ugly," a tediously faux-transgressive slog with nary an ounce of verisimilitude, risk or wit on view. Alliance Atlantis Vivafilm has no announced release plans after pic's Oct. 19 local bow, nor should the distrib look much beyond Quebec's borders for much save cable and disc deals.

Tired of the nonstop kvetching of her cancer-ridden mother (Veronique Le Flaguais), Clara (Ellen David) suffocates her in bed, then feels guilty about that. Vowing to get to know her own 21-year-old daughter Bianca (Caroline Dhavernas) better, mom has no idea her offspring's a Web-cruising nympho having a torrid affair with local priest Michael (Adam J. Harrington). Gaudreault's sledgehammer style crushes Steve Galluccio's leaden script, while talented Drew Carey cohort Colin Mochrie is wasted as affable paterfamilias Richard. Tech package is the sole reason to endure pic, sporting vet Pierre Mignot's crystalline lensing, Patricia Christie's fine production design and Gino Vanelli's "You Gotta Move."

Bon vous me pardonnerez, j'ai d'autres chats à flatter. Où est le papier de toilette... ah c'est le Gournal, ça va faire pareil.

2 commentaires:

Helen a dit...

Y aller du fond du coeur ou garder son emploi, that is the question, cher Antoine...
Et puis, tu remarqueras que le texte du Gournal est si facile à "quoter" sur une affiche. C'est à ça désormais qu'on juge la qualité d'une critique.

Antoine a dit...

L'intégrité oui... Pas toujours évident, comme si je devais me vider le coeur sur le phénomène Shrek ou Harry Potter, je serais assez isolé dans mes idées. Et est-ce que ça intéresse notre internaute? Lui veut savoir si le 14e est meilleur que le 13e. Mais je sais, c'est pas une raison.

C'est vrai, on nous demande d'ailleurs assez souvent d'envoyer nos propres «quotes» d'avance, ce qui est assez ridicule.