jeudi, août 16, 2007

Locarno

Une petite pensée pour nos cinéastes qui n'ont rien remporté au Festival du film de Locarno. On les félicite quand même!





Vous trouvez pas que sur cette photo Denis Côté a un petit air... imposant?


Pour plus de photos de l'événement consultez la galerie photo officielle

mardi, août 07, 2007

Autre époque de Criterion




C'était l'époque du câble télévisé avec la grosse «manette» à boutons shlak-shlak et à la veille de l'explosion du marché VHS (et Beta).

lundi, août 06, 2007

Créer c'est résister

«L'énorme proportion de nullité dans la production cinématographique n'est pas une objection: elle n'est pas pire qu'ailleurs, bien qu'elle ait des conséquences économiques et industrielles incomparables. Les grands auteurs de cinéma sont donc seulement plus vulnérables, il est infiniment plus facile de les empêcher de faire leur oeuvre. L'histoire du cinéma est un long martyrologe. Le cinéma n'en fait pas moins partie de l'histoire de l'art et de la pensée, sous les formes autonomes irremplaçables que ces auteurs ont su inventer, et faire passer malgré tout».

C'est pas parce qu'on rit que c'est drôle. De l'énorme proportion de nullité, des centaines de titres défilent dans ma pensée. Le martyrologe quant à lui m'évoque spontanément Orson Welles, Eric Von Stroheim, Buster Keaton et, dans une moindre mesure, André Forcier (il n'a quand même pas des studios sur le dos qui mettent ses oeuvres en pièces). Et vous?

J'apprécie la philosophie accessible de Gilles Deleuze, enfin, la langue utilisée l'est si les idées avancées nécessitent réflexion. Chez Deleuze, la langue est au service des idées, elle sert à clarifier, pas à s'enfermer et à s'empêtrer dans des modèles abscons.

Par rapport à la philosophie de Deleuze, je vous ai déjà parlé des livres téléchargeables de Bergson, et bien sachez que grâce à notre technologie moderne, vous pouvez suivre les cours de Deleuze en ligne! Des gens dévoués à la cause ont pris le temps de transcrire les cours qui sont également en format audio.

Sur le site La voix de Gilles Deleuze, vous retrouverez les catégories Anti-Oedipe et autres réflexions, Spinoza, La peinture et la question des concepts, et surtout, Cinéma ainsi que L'image-mouvement. Dans Cinéma, on retrouve pas moins de 42 cours!

L'Abécédaire de Gilles Deleuze et liens regroupe divers sujets, par exemple, R comme Résistance, L'acte de création et Q comme Question.

mardi, juillet 31, 2007

Jamais deux sans trois






Je ne peux m’empêcher d’écrire un mot. Les morts s’accumulent.

Jamais deux sans trois. Le dicton retentit cette semaine comme une vérité avec la perte des monuments du cinéma que sont Michel Serrault, Ingmar Bergman et Michelangelo Antonioni. À l’hiver de leur vie, l’âge les avait déjà passablement ralentis tant et si bien que la sève de l’inspiration montait moins souvent pour faire éclater le bourgeon du génie. Mais leur mort nous permet de les honorer et de rappeler la grandeur de leurs œuvres, de la marque qu’ils ont su laisser derrière eux. Finalement, le cinéma, comme les autres arts, découle de cette pulsion impénétrable, de ce désir d’influencer son temps et de laisser son empreinte dans le temps.

Comme cinéphile, au gré de mes visionnements, je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer Michel Serrault. Soyons honnête. Oui, un film par-ci, un film par-là, au gré du hasard, mais ce n’est pas ce que j’appelle une rencontre. Pour parler de rencontre, il faut être habité par un ou des personnages, être imprégné à vie.

Antonioni m’impressionne grandement par sa résistance à l’air du temps et son indépendance artistique. Il n’a pas marchandé son inspiration et il a su aller jusqu’au bout de ses idées. Dans un texte de l’AP, j’ai lu aujourd’hui que le cinéaste avait avoué ne pas «pouvoir aller à l'encontre de ses goûts pour rencontrer le public». Ça c’est le gage d’un cinéma authentique qui mène à de vraies rencontres, à de vraies découvertes. Ce que je retiens d’Antonioni et que j’aimerais approfondir davantage : son rapport au temps et à l’espace ainsi que la construction et l’évolution du récit.

Ingmar Bergman. Sa partie d’échecs avec la Mort est terminée. Même si elle a eu le même dénouement invariable que celle de tous et chacun, il était probablement plus prêt que d’autres, un peu comme ses personnages médiévaux Jöns et Antonius Block.

Il y aurait tant de choses à dire.

J’ai vu la totalité des films de Bergman (exception faite de Fanny et Alexandre) qui se trouvaient à la Boite noire, et certains plusieurs fois. Les souvenirs des uns sont refoulés dans les limbes de mon subconscient alors que d’autres me hantent toujours, tels Le Septième sceau, le Magicien, Virgin Spring, Through a Glass Darkly, Winter Light, Persona et Cris et chuchotements.

Rarement un cinéaste ne parvient à m’intéresser autant au couple avec autant d’intensité, parce qu’au bout du compte, Bergman ne met pas l’accent sur les vétilles narcissiques et puérils animant les (mauvaises) relations entre les hommes et les femmes, mais plutôt sur les peurs fondamentales, existentielles, qui habitent chacun de nous. Dans ce cadre, ce n’est pas tant une relation de genre entre les êtres qui compte qu’une relation avec l’autre qui nous permet de nous définir comme être, comme à travers un miroir, obscurément… Mais si l’autre ou le film sont des miroirs, il ne faut pas oublier que « Le miroir n'est pas un objet qui réalise la vérité mais qui l'obscurcit».

Bon j’ai assez parlé. Silence.

jeudi, juillet 12, 2007

Rescue Dawn


Le dernier film de Herzog, Rescue Dawn, devrait arriver à l'affiche en juillet. Le New York Times nous propose une courte présentation du film par l'auteur en diaporama électronique qui s'intitule The Heart of Men.

samedi, juin 23, 2007

Tag littéraire

Marmel m'a passé la tag cybernétique littéraire, ce qui veut dire que je dois purger le mal en débloguant le tout. Voilà qui commence bien.

Étant plutôt un lecteur à digeston lente de romans interminables ou d'oeuvres philosophiques, ou encore de magazines, je n'ai pas lu tant d'auteurs ni de titres qu'on pourrait le penser, mais je me prête au jeu tout de même.

4 livres qui ont marqué mon enfance
-La Bible, croyez-moi, les histoires bibliques marquent une enfance
-Robinson Crusoé, mon premier roman après les Oui-Oui et avant les Club des 5
-Plusieurs Jules Verne
-David Copperfield de Charles Dickens

4 écrivains que je relirais, encore et encore
- Marcel Proust, ses phrases m’épatent à tout coup
- Lao Zi: riche sagesse profonde
- Bible: riche sagesse profonde (et histoire)
- Boris Vian

4 écrivains que je ne relirai plus
- Ayn Rand, Je méprise son idéologie
-Nietzsche, trop révolté contre tout et intense
-Michel Beaudry, parce que de toute façon mes collègues me le relisent sans cesse à mon grand damne
-Kant, trop lourd, je n’ai plus le temps

4 livres à lire, en attente dans ma bibliothèque (et j'ai très hâte)
-L’image-mouvement de Gilles Deleuze
-L’image-temps de Gilles Deleuze
- Chroniques de cinéma de Roger Leenhardt
- La Guerre et la paix de Leon Tolstoi

4 livres que je suis en train de lire
- Qu’est-ce que le cinéma? d’André Bazin
-Madame Bovary de Gustave Flaubert
- Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus
-Le traité du désespoir de Søren Kierkegaard

4 livres que je n'ai pas terminé
-1984 de Orson Welles (le beau lapsus qui me poursuit, je le laisse pour votre plus grand plaisir), ben c’est ça
-L’histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide
-Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche
- Eyeless in Gaza, de Aldous Huxley

4 livres que j'apporterais sur une île déserte
- Je comprends le principe, déjà j’aurais donné 4 livres pour «4 livres que j’apporterais en prison», mais sur une vraie, vraie île déserte? Le guide universel de la survie en 4 tomes, si ça existe!

Et puis tenez, on va garder le principe du 4, je tague Ivan, Martin, Mélanie et Jeff.

vendredi, juin 22, 2007

Bazin du jour

Une belle conclusion pour un texte, y a pas à dire.

«Ce n'est point un réalisme du sujet, mais du style. Il est peut-être le seul metteur en scène (Rossellini) au monde à savoir nous intéresser à une action tout en la laissant objectivement sur le même plan de mise en scène que son contexte. Notre émotion y est pure de toute sentimentalité, c'est qu'elle a été contrainte de se réfléchir sur notre intelligence. Ce n'est pas l'acteur qui nous émeut, ni l'événement, mais le sens que nous sommes contraints d'en dégager. Dans cette mise en scène, le sens moral ou dramatique n'est jamais apparent à la surface de la réalité; pourtant nous ne pouvons éviter de savoir quel il est si nous avons une conscience. N'est-ce point là une solide définition du réalisme en art: contraindre l'esprit à prendre parti sans tricher avec les êtres et les choses?»
«Allemagne, année zéro» dans la revue Esprit, 1949, in 7e art, Qu'est-ce que le cinéma, III Cinéma et Sociologie, L'Enfance sans mythes, 1961.

jeudi, juin 21, 2007

Suggestions DVD

C’est mort sur mon blogue, mais mon gazon est vert, mon plant de houblon haut et ma peau hâlée de soleil. Si vous voyez ce que je veux dire. De retour à une autre forme de culture, donc, puisque je ne suis pas encore Out of business comme Janmi, qui semble s’être débranché pour un temps indéterminé. Très dommage comme le souligne Simon Dor.

Vous avez peut-être vu des classiques de Jean Renoir tels que La Grande Illusion, La Bête humaine, La Règle du jeu ou encore Le Carrosse d’or, et bien si l’envie vous prend de voir quelques films de plus du même auteur sans passer par la cinémathèque ou l’ONF, sachez que depuis le 24 avril vous pouvez vous procurer le coffret Jean Renoir Collection pour 27$ CAN (voir sur Amazon). Cette édition beaucoup moins coûteuse que n’importe quel Criterion comprend 7 films: La fille de l'eau (1925), Nana (1926), Sur un air de Charleston (1927), La petite marchande d'allumettes (1928), La Marseillaise (1938), Le testament du Docteur Cordelier (1959) et Le Caporal épinglé (1962).

Les films restaurés et édités par StudioCanal et la Cinémathèque française sont tout simplement ici récupérés et distribués par Lionsgate en format NTSC. On aura ajouté au passage des sous-titres anglais desquels nous pouvons nous dispenser sans problème comme auditeur francophone. Les intertitres - qu'on a dû retraduire de l'anglais pour cause d'avoir égarés les originaux - sont en français.

Fait à noter, la femme de Jean Renoir, Catherine Hessling, se retrouve dans les quatre films muets. Hessling a joué un grand rôle dans la carrière de Renoir puisque sans elle, le réalisateur n’aurait peut-être jamais touché à une caméra de sa vie.

«« Moi, je n’ai jamais voulu être vedette de cinéma, jamais; c’est Renoir qui disait : j’userai s’il le faut de mon droit marital pour te faire tourner ». Jean Renoir confirme ces dires dans ses Mémoires en insistant sur le fait qu’il n’a mis les pieds dans ce métier que dans l’espoir de faire de sa femme une vedette». (Allez sur Wikipédia pour en savoir un peu plus)

J'appelle aussi votre attention sur ces DVD sortis cette semaine sur le marché :

IF.... (1968), édité chez Criterion, drame anglais de Lindsay Anderson avec Malcolm McDowell (avant Orange Mécanique donc). Un film très ancré dans les problèmes et les changements sociaux de l’époque.

Des lycéens anglais se révoltent violemment contre le système éducatif et la discipline de fer de leur établissement. Ils vont même jusqu'à tirer sur la foule le jour de la remise des prix.

RAINING STONES (1993), édité chez Koch Lorber, comédie dramatique de Ken Loach. J’aimerais bien voir ça, une comédie de Loach.

À travers l'histoire de la famille Williams et de son chef Bob, au chômage depuis de long mois, évocation de la misère ordinaire des populations qui vivent à la périphérie de Manchester.

SWEET MOVIE (1974), édité chez Criterion, comédie canadienne (!) d’une réalisatrice yougoslave, Dusan Makavejev, avec Carole Laure en miss monde! Là, je suis vraiment curieux! Qui a déjà entendu parler d’un tel film canadien? Vraiment, on méconnaît notre cinéma.

Les aventures érotiques et existentielles de miss Monde racontées dans une fable bouffonne et fantasque qui traite de la libération de l'homme sous toutes ses formes.

WR: MYSTERIES OF THE ORGANISM (1971), édité chez Criterion, comédie yougoslave de la même réalisatrice Dusan Makavejev. Quelque chose me dit que ce film respire la liberté créatrice comme on n’en trouve pas un milligramme dans les Nitro et Spiderman de ce monde.

Docu-fiction surréaliste explorant les avenues psychologiques et philosophiques de la libération sexuelle d'une jeune fille slave.

jeudi, mai 17, 2007

Vidéo sans vergogne

Oui bon, je prépare un vidéo qui a pour sujet le cinéma. Notre minuscule équipe a fait des tests sérieux... et moins sérieux. Voici donc la parodie de notre propre vidéo avant même son existence.


2 ou 3 images de Cannes

Pendant qu'on fait des pools sur Arrête ton cinéma, moi je tombe bien bas avec mes photos de stars. Il faut dire que j'y baigne et baignerai plusieurs heures durant dans les prochains jours (les photos, pas le festival).

Mark Ruffalo semble chercher le reste de la jupe de Chloe Sevigny (et par la même occasion nous aussi). Je trouve amusant de voir un gars se permettre sur la tribune, devant des centaines d'appareils photo, ce que plusieurs n'osent même pas faire dans la rue.


















D'ordinaire je n'aime pas trop Andie MacDowell. Ne cherchez pas, c'est comme ça. Mais sur cette photo, dans cette robe, elle semble sur le point de s'envoler d'élégance.



















Et bien qu'est-ce qu'on a là? Plusieurs millions de dollars de l'Oréal, ça c'est certain. Encore Andie MacDowell, mais je ne pouvais passer sous silence le passage de Gong Li sur le tapis rouge.