Je suis hanté par le film Stalker depuis le jour où je l’ai vu il y a quelques années. Depuis ce temps, quand je vois un film, je me retrouve très souvent à penser « ce n’est pas aussi fort que Stalker ». Chose étrange, très impressionné par Andrei Rublov mais plutôt déçu de Solaris et The Sacrifice par rapport à Stalker, je m’étais arrêté là. Ce n'est que dernièrement que j’ai revu The Sacrifice pour ce qu’il est et que j’ai enfilé Nostalghia, L’enfance d’Ivan et finalement Le Miroir. Maintenant c’est pire qu’avant, plus rien au cinéma n’est à la hauteur de Stalker ET Le Miroir. Le moment est donc venu d’aller aux fonds des choses, de plonger pour découvrir et nommer ce qui est si bouleversant.
J’expliquerai plus en détail mon approche et ma méthode dans les billets à venir. Le blogue sera finalement digne de porter ce nom.
Voici une réflexion parmi tant d’autres du film Stalker, d’abord telle que tirée des Œuvres cinématographiques complètes II, puis du film par captures d’écran :
L’écrivain (Anatoli Solonitsyn) : Et puis comment pourrais-je savoir ou même nommer ce que je désire? Ou être bien certain de ne pas vouloir ce que je ne désire pas? Ce sont des trucs insaisissables, il suffit de leur donner un nom pour que leur sens s’estompe, s’évapore, se désagrège. Comme une méduse au soleil. (Silence.) Ma conscience voudrait voir le végétarisme triompher dans le monde entier, mais mon subconscient se languit d’un quartier de bonne viande. Mais qu’est-ce que je veux, moi? Moi?!
2 commentaires:
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