J’étais tombé sur cette entrevue de Tarkovski il y a quelques jours. Elle recoupe bien les sujets de mes billets sur David Lynch et sur l’article d’Augendre.
Sur la spiritualité, extrait :
«L’homme moderne est trop préoccupé par son développement matériel, par le côté pragmatique de la réalité. Il est comme un animal prédateur qui ne sait que prendre. L’intérêt de l’homme pour le monde transcendant a disparu. L’homme se développe actuellement comme un ver de terre…»
Sur les deux sortes de cinéastes, extrait :
«En posant cette question, vous montrez que vous n’en avez rien à foutre. Spielberg, Tarkovski... tout cela pour vous se ressemble. Faux ! Il y a deux sortes de cinéastes. Ceux qui voient le cinéma comme un art et qui se posent des questions personnelles, qui le voient comme une souffrance, comme un don, une obligation.
Et les autres, qui le voient comme une façon de gagner de l’argent. C’est le cinéma commercial : E.T., par exemple, est un conte étudié et filmé pour plaire au plus grand nombre : Spielberg a atteint là son but et c’est tant mieux pour lui. C’est un but que je n’ai jamais cherché à atteindre. Pour moi tout cela est dénué d’intérêt.»
Cliquez ici pour lire l’entrevue complète
Autres extraits:
«Comme dit un proverbe russe, un pessimiste est un optimiste bien informé.»
«La position de l’optimiste est idéologiquement maligne, elle est théâtrale, et elle est dénuée de toute sincérité.» (C’est drôle, j’ai immédiatement pensé à Yves Desgagnés)
2 commentaires:
Beau recoupage du thème en effet.
Mais t'es en feu Antoine depuis qques temps...La bonne nourriture qu'on trouve ici, miam. Une autre entrevue lumineuse.
Je remarque aussi la qualité des journalistes qui posent d'excellentes questions et mènent l'exercice avec une grande maîtrise. Vraiment fascinant.
merci, tes posts réveillent mon cerveau endormi.
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