mercredi, août 27, 2008

Les films d'auteur poches

Les trois ingrédients essentiels pour tourner un film d’auteur : un enfant, un pylône et le silence. Selon David Cox.



Le journaliste du Guardian est revenu vraiment frustré du festival de Locarno. Il en a marre des films d’art et d’essai qui excusent tout, même le sans-intérêt et l’absence de maîtrise du langage cinématographique. Son billet, Why most arthouse films are so unspeakably awful, me rappelle la sortie du même genre qu’avait faite André Habib dans Hors Champ en 2007 dans Revoir Stalker (avec un détour sur The Road to Nod). Dans ce détour, où le réalisateur était attendu avec tonne de briques et fanal, Habib affirmait notamment «The Road to Nod, pour couper court, fait partie de ces exemples, s'autoglorifiant par mise à distance successive et enfilades de refus, d'une défense d'une certaine idée relativement désuète et convenue du film d'art européen, alors que le film ne recèle pas une once, ni du savoir-faire, ni de la finesse, de tous ceux de qui il se réclame et dont il se voudrait l'héritier. Y aurait-il de l'ironie, que nous aurions compris et accepté. Il n'y a que de la pose et, au bout du compte, du très mauvais cinéma».

On retrouve ce ton chez Cox qui commence ainsi «I'm just back from Locarno and I'm horrified: the idiots have taken over the asylum. So how come everyone else is showering them in cash?»

Plus loin…

«However, it wasn't such forlorn masterpieces that imprinted themselves on my consciousness. Rather, it was the more numerous specimens of Euro-arthouse endeavour that were grotesquely, unbelievably bad. No, actually a good bit worse than that. In some of these proud festival entries, not the faintest prospect of entertainment, stimulation or enlightenment was to be discerned.How could these abominations ever have got past their creator's first two seconds of deliberation, let alone won funding from a regional film board, a festival invitation and respectful applause from an audience of supposed cinephiles?»


De son côté, toujours du Guardian, Nick Bradshaw donnait son opinion sur le film de Côté : «Denis Côté's more ponderously titled Elle veut le chaos (translated as All That She Wants) - a laconic gangster western, perhaps, set in the Quebec countryside and shot in beautiful, imperturbable black and white - was tantalising to watch, but sank under the weight of its inchoate aspirations. (The jury gave Côté the Best Director prize, which may or may not rebuff my judgment.)»

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Je me souviens d'un certain jours d'octobre 1929, comme aujourd'hui les bourses tremblaient.

Imaginez la logique économique du capitalisme appliquée aux arts et à la culture.

http://www.youtube.com/watch?v=SApBp6wpnhU

FB

Yvan a dit...

J'ai reçu le même message avant-hier.Film d'Olivier Asselin bientôt à l'affiche au Beaubien(octobre).Vu la bande-annonce.
Prometteur sous toutes réserves.

"Le Capitalisme Sentimental".

J'ai répondu en demandant l'identité de l'expéditeur derrière le nom de l'actrice.
Sans réponse encore.
Campagne promo "innuendo".

Antoine a dit...

Oui j'en ai eu deux comme ça, finalement j'ai regardé et le film a l'air bien. Mais étrange comme message. Qui peut bien prendre la peine de surfer sur les blogues pour laisser un commentaire anonyme sur ce film...