Dans bientôt un mois c'est déjà le début du Festival de Cannes 2008, j'ai pensé mettre cet article apéritif d'André Bazin.
En 1955, Bazin avait couvert le Festival depuis ses débuts. En moins de 10 ans, l'événement avait déjà évolué et le critique en dressait un portrait.
J'aime le côté condescendant-critique-autodérisoire de l'article.
«[...] Ce qui ne laisse pas de donner aux journalistes un sentiment supplémentaire de supériorité. Eux, les blasés qui ne jettent qu’un coup d’œil distrait à Lollobrigida quand ils ont la faveur bénigne de la voir comme je vous vois, savourent le sérieux qui les faits différents de ces pauvres publicains prêts à tout pour apercevoir leur idole. Pour nous qui savons que la religion a besoin de ces pompes spectaculaires, de cette liturgie dorée, nous savons aussi où est le vrai Dieu, et si ces manifestations nous suggèrent plus de pitié condescendante ou amusée que de révolte purificatrice, c’est que nous savons que tout en définitive tourne à sa plus grande gloire.»
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