Le Journal de Montréal dont les chroniqueurs culturels, dans leur grand esprit de discernement cinéphile, n’en finissent plus de couvrir la sortie du film
Roméo et Juliette (sentez ici l’exaspération), nous apprenait vendredi dernier dans l’article
«Injustice ou vengeance?», faisant suite à une entrevue (sûrement la 500ième dans le cadre de la promotion du film) avec Yves Desgagnés, que :
«Écarté des Jutra, boudé par ses pairs, Yves Desgagnés affirme avoir été traité injustement par le milieu du cinéma québécois pour son film Roméo et Juliette.
Yves Desgagnés n'a reçu aucune nomination pour Roméo et Juliette au prochain gala des Jutra.»
Pauvre petit, déjà qu’on a du
Bon Cop Bad Cop partout, c’eut été le comble de l’incrédibilité s’il eut fallu que les Jutra tapissent mur à mur du larmoyant
Roméo et Juliette.
On a tellement hâte à son troisième film au budget de 9 millions de dollars. Espérons qu'on aura droit à sa direction bergmanienne des acteurs, comme il l'a fait avec Claudine Mercier dans
Idole Instantanée. Si, si, Desgagnés s'est inspiré de Bergman et Kubrick pour son premier film, comme on l'apprend dans une
entrevue avec Bazzo. S'il y avait une catégorie «N'importe quoi» aux Jutra, parions qu'il remporterait le prix.