En 1925, à Hollywood, le monde du cinéma était déjà une industrie florissante où les studios cherchaient d'abord et avant tout à faire des profits. Le réalisateur King Vidor l'a appris à ses dépens (on ne saurait trouver expression plus appropriée) comme en témoigne cette anecdote.
Le contexte
L'industrie du cinéma autour de Hollywood est jeune et en pleine expansion. C'est l'âge d'or du cinéma muet avec les Griffith, Chaplin, Keaton, etc. Les immigrants européens anonymes débarqués en Amérique à la fin du 19e siècle ont construit Hollywood en peu de temps et portent maintenant des noms connus: Adolph Zukor, Louis B. Mayer, les frères Warner, William Fox, Lewis Selznick, Samuel Goldwyn et autres.
En 1924, les Metro Pictures, Goldwyn Pictures et Louis B. Mayer Company fusionnent pour créer la société de production Metro-Goldwyn-Mayer. Dans le cadre de cet événement important, Louis B. Mayer réussit même à convaincre le président Calvin Coolidge (un non-interventionniste notoire) d'assister à l'ouverture officielle de la MGM.
À cette époque, la direction de la MGM ne fait pas de quartier et la devise Ars Gratia Artis, «L'art est la récompense de l'art», reflète plutôt mal l'esprit de l'entreprise.
Par exemple, «Erich von Stroheim, peu docile et soucieux de s'affranchir des doucereuses conventions échafaudées autour d'une glorieuse figure d'amant latin – Rudolph Valentino (le Cheikh en 1922, le Fils du cheikh en 1926) – rencontre les pires difficultés avec Irving Thalberg, l'autoritaire patron de la MGM: il assiste à la mutilation du film qui lui tenait à coeur (Greed, 1925), ce qui ne l'empêche pas de poursuivre le combat, tournant dès le lendemain trois ou quatre oeuvres insolentes» (Chronique du cinéma).
L'anecdote
En 1925, c'est dans cette jeune et importante entreprise que King Vidor travaille sur ce qui allait devenir un énorme succès des années 20, le film The Big Parade.
La direction de MGM se rend compte que selon son contrat, Vidor a droit à 20% des profits nets que générera le film. Jugeant cette situation inacceptable, MGM organise une rencontre entre ses avocats et King Vidor. Les avocats lui expliquent que le film coûte très cher à produire et qu'on ne prévoit pas un grand succès en salle. On lui offre donc de vendre ses droits à un prix modique, sûrement en le convainquant qu'il gagnera davantage de cette façon. Vidor accepte.
Le film est 96 SEMAINES (!) en salle et rapporte 5 millions de dollars sur cinq ans (ce qui équivaut à environ 50 millions aujourd'hui). Vidor aura donc participé au succès de la MGM pour un salaire de 425$ par semaine sur le plateau de tournage de The Big Parade.
MGM pourrait dire «L'argent est la récompense de l'art» (je m'abstiens pour le latin).
Vidor dira: «I thus spared myself from becoming a millionaire instead of a struggling young director trying to do something interesting and better with a camera.»
Source: imdb.com
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