mercredi, novembre 29, 2006

Quelques images du dernier Zhang Yimou

Une nouvelle bande-annonce du film Curse of the Golden Flower de Zhang Yimou vient d'être mise en ligne. Homme d'affaires en même temps que cinéaste, il alterne habilement entre films intimistes et films grand public. Ainsi, après Riding Alone for Thousands of Miles, il enchaîne avec un film historique à grand déploiement et à l'esthétique léchée qui devrait plaire autant au grand public chinois qu'américain.

Chow Yun-Fat est aussi connu en Asie qu'en Amérique et Gong Li est un peu plus connu du grand public américain depuis qu'elle a tenu des rôles dans Memoirs of a Geisha et Miami Vice (Gong Li parlant français avec un petit accent hispanique... euh, enfin). Zhang Yimou semble vouloir ratisser le plus large public possible avec ce film.

Pour ceux qui suivent la carrière du réalisateur depuis longtemps, ce film a été l'occasion pour Gong Li et Zhang Yimou de se retrouver sur le même plateau, eux qui n'avaient pas travaillé ensemble depuis La Triade de Shanghai (1995).

J'ai bien hâte de voir ça, espérons que ce sera moins ennuyant que House of the Flying Daggers et plus profond et développé que Hero.

Critique aigre-dou... aigre

Je suis tombé par hasard sur cette courte critique que je n'aurais pas osé écrire de cette façon mais qui rejoint pas mal ce que je pense de Dans Les Villes de Catherine Martin. Dommage, c'est le genre de film contemplatif que j'aurais aimé aimer.

Dans Les Villes
Directed by Catherine Martin
CANADA/90 MINUTES/VISIONS
One can't help but wonder just who Dans Les Villes has been crafted to appeal to, as writer/director Catherine Martin has infused the movie with an unreasonably slow pace and an underlying sense of pointlessness. The story revolves around several thoroughly miserable characters as they attempt to get through their day-to-day lives. Martin kicks the proceedings off with an interminable sequence set inside a museum, and it's all downhill from there. The filmmaker seems to have a certain amount of disdain for her audience, as she's clearly not even remotely interested in offering up an entertaining or even interesting cinematic experience. As such, Dans Les Villes contains a surfeit of long, relentlessly tedious sequences that go absolutely nowhere - ie characters walk aimlessly, ride the subway, go shopping, etc - leaving the viewer with little to do other than daydream and count the reel changes. It's a shame, really, as the movie is actually fairly well made and nicely acted - though some of these characters are somewhat lacking in authenticity (the blind guy [Robert Lepage!!!] who takes pictures is a fairly good example of this). It's apparent right from the get-go that Martin is going for a Magnolia-esque portrait of loneliness, but since every one of these characters remains sketchily drawn (at best!), the film is distinctly lacking in the sort of emotional impact that Martin must have been striving for.

http://www.reelfilm.com/tiff0603.htm#dans

mardi, novembre 21, 2006

Tension entre l'intello et le populiste

Dernièrement j'ai écrit un billet (au titre un peu ampoulé, je l'admets) sur le blogue de Canoë au sujet de ma découverte tardive du film de Robin Aubert, Saints-Martyrs-des-Damnés. J'y nommais d'autres cinéastes comme Robert Morin, André Forcier, Éric Tessier et Alejandro Jodorowsky. Il n'y a eu qu'un commentaire de la part d'un internaute et ce fut:

«O...K...Voici un blogue qui ne s'adresse pas à moi. J'écoute beaucoup de film et je ne connait presque qu'aucune personne que tu nommes.Plus sobre et dépouillé que Jodorowsky!?! Come on...»

Lorsqu'on occupe un espace public, faut-il toujours aborder des polémiques ou parler des derniers blockbusters? Suivre la vague médiatique? Sans toujours vouloir surfer à côté de la vague, je parlais tout de même dans ce billet d'un film parrainé par Roger Frappier et Luc Vandal à grands coups de publicités. Le métro et les journaux étaient remplis d'affiches de Saints-Martyrs-des-Damnés avant son lancement en salles. Est-ce un film si obscur? Mais qui est notre internaute moyen?

Cela me faisait penser aux échanges que j’ai eu récemment avec quelques internautes sur le blogue de Helen, Arrête ton cinéma, au sujet de la critique et du public cible auquel s'adressent les critiques (entre autres choses). Certains des intervenants accusaient la critique actuelle d'être très relâchée, pauvre en arguments et en analyses, médiocre, voire nulle. Or, presque tout de suite après, je lis un commentaire d'internaute comme ça. Entre ces deux extrêmes, une partie de moi a envie de «tout sacrer là».


Mais il faut être plus dur que ça envers soi-même et se faire une carapace car il y aura toujours des gens pour dire qu'un journaliste est trop intello et trop obscur ou alors trop populiste et insignifiant. Alors à moi de faire l'introspection, de juger ce qui est important et d'aller de l'avant.

Ce commentaire précis m'a incité à écrire un long billet sur Jodorowsky en prenant pour prétexte son prochain film, King Shot, qui devrait mettre en vedette Marilyn Manson. Un nom qui attire l’attention…

(Dessin de Selçuk Demirel, dont j'admire l'univers)

Altman nous a quitté

C'est rare que je réagis à chaud comme ça, mais voilà, ça me touche beaucoup. Je viens d'apprendre que:

«Le réalisateur et scénariste américain Robert Altman est décédé lundi soir dans un hôpital de Los Angeles. Il avait 81 ans.

Il avait notamment réalisé "M.A.S.H", "Trois femmes", "Prêt-à-porter" et "Gosford Park".

La cause de son décès n'est pas encore connue. »

C'est vrai qu'il n'était plus tellement en santé. Sur le plateau de son dernier film, A Prairie Home Companion, on avait même engagé Paul Thomas Anderson au cas où Altman mourrait pendant le tournage. Et bien, voilà... Un autre grand qui s'en va. Rest in peace.

PS.: je n'ai pas abandonné mon blogue, je reviens vite c'est promis!