Dernièrement j'ai écrit un billet (au titre un peu ampoulé, je l'admets) sur le blogue de Canoë au sujet de ma découverte tardive du film de Robin Aubert, Saints-Martyrs-des-Damnés. J'y nommais d'autres cinéastes comme Robert Morin, André Forcier, Éric Tessier et Alejandro Jodorowsky. Il n'y a eu qu'un commentaire de la part d'un internaute et ce fut:
«O...K...Voici un blogue qui ne s'adresse pas à moi. J'écoute beaucoup de film et je ne connait presque qu'aucune personne que tu nommes.Plus sobre et dépouillé que Jodorowsky!?! Come on...»
Lorsqu'on occupe un espace public, faut-il toujours aborder des polémiques ou parler des derniers blockbusters? Suivre la vague médiatique? Sans toujours vouloir surfer à côté de la vague, je parlais tout de même dans ce billet d'un film parrainé par Roger Frappier et Luc Vandal à grands coups de publicités. Le métro et les journaux étaient remplis d'affiches de Saints-Martyrs-des-Damnés avant son lancement en salles. Est-ce un film si obscur? Mais qui est notre internaute moyen?
Cela me faisait penser aux échanges que j’ai eu récemment avec quelques internautes sur le blogue de Helen, Arrête ton cinéma, au sujet de la critique et du public cible auquel s'adressent les critiques (entre autres choses). Certains des intervenants accusaient la critique actuelle d'être très relâchée, pauvre en arguments et en analyses, médiocre, voire nulle. Or, presque tout de suite après, je lis un commentaire d'internaute comme ça. Entre ces deux extrêmes, une partie de moi a envie de «tout sacrer là».
Mais il faut être plus dur que ça envers soi-même et se faire une carapace car il y aura toujours des gens pour dire qu'un journaliste est trop intello et trop obscur ou alors trop populiste et insignifiant. Alors à moi de faire l'introspection, de juger ce qui est important et d'aller de l'avant.
Ce commentaire précis m'a incité à écrire un long billet sur Jodorowsky en prenant pour prétexte son prochain film, King Shot, qui devrait mettre en vedette Marilyn Manson. Un nom qui attire l’attention…
(Dessin de Selçuk Demirel, dont j'admire l'univers)
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