mercredi, mars 26, 2008

Des courts métrages au cinéma? Non!?

Dites-le à tous vos amis et connaissances qui font des courts métrages, il y a une opportunité de diffusion hors des festivals! C'est vraiment une bonne nouvelle. J'espère qu'il y aura un effet d'entraînement. Enfin les spectateurs pourront voir des courts métrages dans une programmation régulière et à la tivi en plus.

Voici le communiqué (désolé pour ceux qui s'aventurent sur Canoë, mais le doublon me semblait nécessaire):

Le court métrage enfin de retour dans les salles de cinéma !

Montréal, 26 mars 2008.

Pourquoi pas un court ? est à la recherche de douze courts métrages québécois d'environ cinq minutes qui seront diffusés en salle à partir de l'automne 2008. Le projet, qui voit le jour grâce à la collaboration de Téléfilm Canada, de la Société de développement des entreprises culturelles, de Télé-Québec, de la Régie du cinéma, de Vision Globale, de la Fondation René Malo et des Pionniers du cinéma, garantit aux courts métrages sélectionnés une visibilité exceptionnelle.

Pourquoi pas un court ? assurera le gonflage des films en 35 mm grâce à la collaboration exceptionnelle de Vision Globale, rendant du coup possible leur diffusion en salle. Les douze courts métrages sélectionnés seront d'abord présentés dans les cinémas de douze villes au Québec. Chaque mois, un court métrage sera projeté en avant-programme sur trois écrans d'une des salles participantes et, sur ce modèle, il fera le tour du Québec de septembre 2008 à août 2009. Les films seront ensuite diffusés sur les ondes de Télé-Québec. Ils seront distribués par Locomotion qui produira une compilation DVD.

Pourquoi pas un court ? recherche des films de genre de fiction ou d'animation, en français ou sans paroles, libres de droits et d'une durée maximale de 5 minutes. Les cinéastes ont jusqu'au 30 juin à minuit pour envoyer leur film.

Pourquoi pas un court ? est une initiative de Mario Fortin, directeur général du Cinéma Beaubien, Lise Dandurand, directrice générale de Ciné-Québec, et Michel Coulombe, chef des projets spéciaux à Radio-Canada International.

mercredi, mars 19, 2008

Sur Hommes à louer de Rodrigue Jean

Je n'ai pas encore envoyé de lettre à l'ONF pour dénoncer l'embargo sur le documentaire de Rodrigue Jean, mais laissez-moi attirer votre attention sur une chose. Pour servir la cause du film, le magazine 24 Images a exceptionnellement publié sur le web, en version intégrale, l'article de Gérard Grugeau et l'entretien avec le réalisateur parus dans le dernier numéro. Si vous n'êtes pas abonné au magazine, voilà une bonne occasion de vous informer et de réagir. C'est aussi une belle opportunité de diffusez l'information. Tant que Rodrigue Jean n'a pas gagné son combat, on peut apporter de l'eau au moulin. Demain je ferai même un billet sur Canoë, les réactions que ça va susciter...

Cliquez ici pour accéder à l'entretien (ou sur Cinépars)
Cliquez ici pour accéder à l'article Les enfants sauvages de Gérard Grugeau (ou sur Cinépars)

mardi, mars 18, 2008

Les nouveaux blogues cinéma

Voici donc ma cuvée 2008 de blogues ciné.

Le blogue d'un jeune réalisateur, Étienne Goulet, qui évidemment s'intéresse au cinéma.
http://x.etiennegoulet.com/

L'Oeil sur l'écran. Elle et lui commentent sur leur blogue hébergé par Le Monde les films d'hier et d'aujourd'hui qu'ils ont vus.
http://films.blog.lemonde.fr/

Un blogue de réflexion sur le cinéma hébergé par Le Monde.
http://borokoff.blog.lemonde.fr/

Et le blogue en première position de la section ciné de Blogged est... du Variety. Êtes-vous étonnés?
http://www.variety.com/blog/1390000339.html

Balloonatic, le blog des somnambules. Des citations, des vidéos, des réflexions.
http://theballoonatic.blogspot.com/

Notre musique. Que dire d'original sinon, beaucoup, beaucoup, beaucoup de matériel.
http://notremusique.blogspot.com/

J'aime regarder les films. Pas compliqué, de courtes critiques de films.
http://jaimeregarderlesfilms.blogspot.com/

Bon, ça ne fait que 7 blogues et non pas 8, j'étais monté à 9, mais en les regardant de nouveau je suis retombé à 7.

Les deux sites, c'est simple, il s'agit des Cahiers du Cinéma et de Positif. Est-ce vraiment nécessaire de les présenter?

Deux pays, deux cultures


On parle souvent de la grande différence entre les représentations européenne et américaine du sexe. Aujourd'hui le phénomène m'a sauté aux yeux avec ces deux affiches du même film. Vous aurez compris qu'à gauche il s'agit de l'affiche française et à droite de l'américaine. Vraiment frappant.

dimanche, mars 16, 2008

Ménage du printemps

Un peu comme a pris l'habitude de faire Lady Guy, qui d'ailleurs me bouta hors de sa cour - en effet, véritables Fourches Caudines de la blogosphère, je fus ignominieusement frappé de dérogeance, désarmé, passant de chevalier lige à ladre sans même arracher le titre d'écuyer -, je commence le ménage printanier de mes liens.

Il s'agira surtout d'ajouter du sang neuf. J'ai quelque 8 blogues et 2 sites sur le cinéma qui seront ajoutés, je vous les présenterai sous peu.

Dans ma recherche, j'ai trouvé ce blogue de Pierre Falardeau, malheureusement abandonné depuis longtemps par son auteur. Dommage, j'aime bien le style vitriolique de notre cinéaste bourru.

Par exemple: Le recyclage des ordures http://www.pierrefalardeau.com/content/view/33/1/

samedi, mars 15, 2008

Miserere nobis

Des tubes fluorescents. Quelques fenêtres donnant sur un quartier banal. Quatre rangs de chaises inconfortables en bois. À la fin du service religieux, les gens attroupés près de la porte de sortie quittent lentement la petite salle grise. Tous, exceptée une dame agenouillée, mains jointes, qui d’un cri du cœur lance une prière vers Dieu. Personne ne porte vraiment attention à ce moment de pieux éréthisme, si ce n’est un homme qui lui tapote incessamment le dos, probablement par un soucis fraternel de réconfort autant que d’incitation à l’abrègement.

Pour moi, cette scène de Du Levande de Roy Andersson représente en quelque sorte son cinéma. Ses films, comme cette prière, implorent en même temps qu’ils dénoncent. Délicieux.

Lord, please Lord, forgive them. Forgive them.
Forgive those who are greedy and cheap.
Forgive those who are greedy and miserly. And those who deceive and cheat or grow rich by paying miserable wages.
Dear Lord forgive them, forgive them.
And Lord, forgive those who humiliate and desecrate.
Forgive those who torture and kill.
Forgive those who bomb and destroy cities and villages.
Forgive those who are dishonest, those who lie and are false.
Forgive governments who withhold the truth from the people.
Dear Lord, forgive them.
Forgive those who are heartless, merciless, and quick to pass judgement.
Please Lord, forgive them.
Forgive courts that pass sentences too harsh or convict the innocent.
Forgive them.

-Anna… We have to close and lock up now.

Forgive newspapers and TV channels that mislead. That distract attention from that which is important. Dear Lord, forgive them.

vendredi, mars 14, 2008

Un dernier mot sur Funny Games

Pour ceux d'entre vous qui n'auraient pas déjà vu sur son blogue, Helen Faradji a pondu une critique du film Funny Games 2 sur 24iMAG.

DU VICE ET DE SES CONSÉQUENCES

J'ai réagi dans la section commentaires, à votre tour.

Vous le film à thèse cauchemardesque en forme de piège à rat? Ça vous dit?

*23h: Mise à jour. Comme une ancienne critique du ICI ne va pas sans l'autre, aujourd'hui on m'a aussi envoyé le lien de la critique vidéo de Juliette Ruer qui se retrouve sur Cyberpresse. La minute cinéma

mercredi, mars 12, 2008

Haneke - Qui veut être la mauviette?

Une bonne critique sur le dernier Funny Games proposée par un internaute anonyme sur le blogue de Helen (Arrête ton cinéma).

«Recurring Nightmare» dans The New Yorker


Extraits:

«Haneke seemed to suggest that recent cinema has cheapened such slaking of emotion into a near-pornographic fake: we are crazed and cheered by shuddering events that have no authentic claim upon our feelings. His solution, in “Funny Games,” was to teach us a lesson by refusing to offer any such arousal. One problem, however, was that the film itself inched close to the sort of exploitational detail that it was supposed to abhor—a proximity that only gets worse in this later version, which adds a definite carnal kick to the sight of the heroine being forced to strip to her underwear. »

[...]

[Conclusion]

«There is a shard of the punishing Teutonic fairy tale in everything he dreams up, and, if he puts the error of this latest film behind him, he could yet become the Grimm of the gated community, the chat room, and the gun club.

Only one thing stands in his way: the species known as the American male. Haneke’s best films revolve around the figure of a woman, either resourceful or remorseless—Juliette Binoche in “Code Unknown,” Isabelle Huppert as the sexual fanatic in “The Piano Teacher,” and now Naomi Watts in “Funny Games.” Whereas poor Tim Roth, who began his rise to fame as a blade-faced British skinhead, has been reduced by “Funny Games” to a fusspot—pathetically trying to blow his wet cell phone back to life with a hair dryer, in order to call the outside world. If Michael Haneke really wants to export his brand of panic to the United States, where it incontestably belongs, he’s going to need some leading men. But who will be brave enough to contact George Clooney, or Denzel Washington, and propose them for the role of a wuss?»

mardi, mars 11, 2008

Schizoderbergh

«The federal government announced today that, in an effort to eradicate the national debt it will be selling the state of Rhode Island to a group of private investors for a reported $18 billion. The investors plan to enclose the entire state with an all-weather roof and turn it into the world’s largets shopping mall. When asked for comment, a White House spokesperson would only say “Well, at least we didn’t sell it to the fucking Japenese”.»

Schizopolis. C’est le genre de film que tout réalisateur devrait se permettre au moins une fois juste pour faire l’exercice de la liberté. Et pour le spectateur, la catharsis est communicative.

Il m’arrive à l’occasion d’écouter les commentaires des réalisateurs sur leurs propres films. Les éditeurs mettent tellement d’efforts à nous trouver des suppléments.

Sur Schizopolis, j’ai eu toute une surprise. Criterion a probablement donné carte blanche à Soderbergh puisque celui-ci se permet de délirer en regardant son film. Il s’interviewe lui-même en ne changeant même pas de ton… Il nous raconte notamment qu’il a tenu le rôle principal parce qu’il était fait pour jouer, qu’on lui disait depuis qu’il avait cinq ans ; qu’un certain personnage représente les doutes du réalisateur, mais pas les siens car il n’a jamais connu ça contrairement à Kubrick ; que les acteurs devraient jouir dans la vie de l’absence de règles pour faire des expériences qui leur serviront de base dans leur métier ; que le métier de réalisateur est le plus utile au monde parce qu’il change la vie de millions de personnes alors qu’un travailleur social n’a d’impact que sur la vie d’une douzaine de personnes ; etc., etc.

Si vous mettez la main sur ce DVD, écoutez les commentaires, délire assuré.

En attendant Ocean’s… on est rendu à combien déjà ?

jeudi, mars 06, 2008

Quand ça va mal

J'avais beaucoup aimé le film Maelström de Denis Villeneuve.

Je ne sais pas pour vous, mais quand un producteur comme Roger Frappier - qui disons ne casse pas la baraque comme un André Forcier - en est rendu à faire ce type de déclaration, c'est que ça va mal...




Maelström,
de Denis Villeneuve (2001)
«Le cinéma à l’état pur. Bref scénario de 52 pages qui laissait toute la place au cinéma. Film sur la vie, la mort, le temps, l’espace et la lumière. Film dont nous avons recommencé complètement le
montage. Acte de foi dans un réalisateur. Découverte de Marie-Josée Croze.


Aujourd’hui, on accorde trop d’importance au texte et pas assez au cinéma entre les lignes. Le pouvoir de l’image a perdu sa place face au pouvoir des mots. Ce film ne serait plus possible aujourd’hui dans la volonté de tout comprendre et de tout expliquer avant de commencer à tourner.»

Et on ne parle que de Maelström là! Au diable l'imaginaire! Je souffre.