Des tubes fluorescents. Quelques fenêtres donnant sur un quartier banal. Quatre rangs de chaises inconfortables en bois. À la fin du service religieux, les gens attroupés près de la porte de sortie quittent lentement la petite salle grise. Tous, exceptée une dame agenouillée, mains jointes, qui d’un cri du cœur lance une prière vers Dieu. Personne ne porte vraiment attention à ce moment de pieux éréthisme, si ce n’est un homme qui lui tapote incessamment le dos, probablement par un soucis fraternel de réconfort autant que d’incitation à l’abrègement.
Pour moi, cette scène de Du Levande de Roy Andersson représente en quelque sorte son cinéma. Ses films, comme cette prière, implorent en même temps qu’ils dénoncent. Délicieux.
Lord, please Lord, forgive them. Forgive them.
Forgive those who are greedy and cheap.
Forgive those who are greedy and miserly. And those who deceive and cheat or grow rich by paying miserable wages.
Dear Lord forgive them, forgive them.
And Lord, forgive those who humiliate and desecrate.
Forgive those who torture and kill.
Forgive those who bomb and destroy cities and villages.
Forgive those who are dishonest, those who lie and are false.
Forgive governments who withhold the truth from the people.
Dear Lord, forgive them.
Forgive those who are heartless, merciless, and quick to pass judgement.
Please Lord, forgive them.
Forgive courts that pass sentences too harsh or convict the innocent.
Forgive them.
-Anna… We have to close and lock up now.
Forgive newspapers and TV channels that mislead. That distract attention from that which is important. Dear Lord, forgive them.
2 commentaires:
Je reverrais ce film tout de suite.
Anytime.
Poésie désespérée et transcendante mise en images.
La nomenclature des scènes mémorables me brûle les doigts.
L'addition de quelques(plusieures) parties du film vaut cependant plus que la somme totale à mon humble avis.
Mais quelles parties!
Les scènes de l'amoureuse et son guitariste-membre des Démons Noirs...Ou celle du mec qui raconte son rêve dans sa petite voiture...Et plusieures autres...
Anecdote: l'autre jour, j'ai vu un homme très âgé se déplacer péniblement avec un support communément appelé: marchette;
je te jure Antoine, j'ai vu un fantôme de chien s'y rattachant et se débattant, empêtré dans sa laisse...
Et moi j'ai vu une grosse dame avec un casque à pointe et je me suis vu allongé... ah non c'est pas ça. (sans blague même cette image m'a marqué)
Il est vrai que le film est pensé comme une série de sketchs, mais au bout du compte, l'unité, l'originalité et la puissance du style sont tellement fortes qu'on ne lui en tient pas rigueur.
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